Nicolas Quevedo

Depuis l’art et l’architecture — disciplines que j’ai choisies d’étudier à l’Université des Andes — j’ai découvert un territoire de rencontre où le corps et l’acte de l’habiter deviennent des éléments fondamentaux de l’espace : un territoire intime, mutable et profondément personnel.

En 2018, j’ai commencé à pratiquer le ballet et à prendre conscience de l’immense potentiel expressif du corps : un support vivant qui mérite d’être travaillé, étendu et réinterprété constamment.

Cette révélation m’a conduit à orienter ma pratique artistique vers le plaisir d’échapper à l’individualité, en me réfugiant dans des imaginaires oniriques qui permettent de vivre de nouvelles sensations et de rêver d’autres formes d’existence.

Aujourd’hui, mon œuvre habite la frontière entre le corps, le design et la fiction. À travers mon univers créatif, Haus of Sun, j’imagine des futurs utopiques fictifs incrustés dans un présent dystopique et réel, donnant vie à des archétypes et des personnages qui émergent du rêve pour confronter peurs, jugements et inquiétudes collectives. Avec une esthétique qui fusionne le rituel, le queer et le symbolique, mon langage artistique se déploie dans de multiples formats : visuels, audiovisuels, plastiques, performatifs et installatifs.

“ Mon travail explore le détachement de l’identité comme une forme de résistance, me permettant de me transmuer, de me réinterpréter et de me reconstruire à travers le mouvement, le temps et la création de nouvelles corporalités. Dans ce processus, je cherche à structurer l’âme et à tisser les sens, en formulant des questions sur le politique, le spirituel, l’impossible, et en explorant les fissures profondes de la fiction. ”