Nicolas Quevedo

Depuis l’art et l’architecture – disciplines que j’ai choisi d’étudier à l’Université des Andes – j’ai découvert une zone de rencontre où le corps et le fait de l’habiter deviennent des éléments fondamentaux de l’espace : un territoire intime et personnel. 

J’ai compris que notre manière de nous mouvoir reflète nos émotions, et que des facteurs tels que l’approbation, la réprobation ou le contexte façonnent notre personnalité, la nourrissent ou la blessent. Nous agissons selon la perception que nous avons de nousmêmes. 

Lorsque j’ai commencé à pratiquer le ballet en 2018, j’ai pris conscience de l’immense potentiel expressif du corps. Comme tout support, il mérite d’être travaillé, élargi, et sans cesse réinterprété. 

J’ai orienté ma démarche artistique vers le plaisir de m’évader de l’individualité qui m’a été assignée, en me réfugiant dans des imaginaires inaccessibles qui me permettent de vivre de nouvelles sensations, de rêver autrement à travers la performativité. 

Inspiré par des artistes comme Matthew Barney, Orlan, Nicolas Jaar, des auteurs tels qu’Oscar Wilde, Joris-Karl Huysmans, Honoré de Balzac, ou encore des performeurs comme Marina Abramović et Juliana Huxtable, j’ai construit une démarche où mes intérêts ne s’enferment jamais dans une culture, une nation ou une idéologie.