Cassandre Santenac

Cette discussion que j’entretiens avec vous relate d’une première rencontre, une relation naissante. Une découverte mutuelle, d’abord visuelle, puis sensorielle, je vous invite à vous questionner sur votre ressenti, et à être à l’écoute de votre corps. Je partage avec vous, les passions qui co-existent entres-elles autant qu’elles co-existent en moi, à travers plusieurs langues, car à elle seule, la langue française ne suffirait pas. Je parle de la danse, du violon, de l’écriture et du mannequinat. J’évoque ici, la présence de ces toiles qui viennent appuyer la question de l’identité : « Qui je suis ? ».

Guadeloupéenne de naissance, j’arrive en France Hexagonale il y a 3 ans, et chaque cycle que je vis, depuis l’enfance est assimilé à une mort symbolique, un endroit où l’espace et le temps n’existent plus. Une autre dimension qui contient en elle une profonde solitude, l’inconnu, le néant, et vous éprouvez dans votre âme ou votre esprit l’effet d’une cause extérieure, souvent difficile à décrire. Un état physique qui soudainement a une odeur, un goût, une texture. Vos émotions s’y mêlent et se mélangent, et vous doutez de tout.

Tout est fréquence. Il y a une discontinuité dans le temps, comme un arrêt sur image. L’énergie qui émane de chaque état est complexe, intense, polarisée et alignée. Il y a le « vous » d’avant qui s’entremêle au « vous » maintenant. Mais est-ce bien vous ? Alors vous questionnez tout. C’est ainsi que je décris, à travers cette œuvre conceptuelle, mêlant tableaux et prestations de violon, de danse et de lecture de poème, la traversée des fréquences.